L’IMPORTANCE DES ZONES HUMIDES Á BELLE-ÎLE

Les zones humides sont des terrains inondés ou gorgés d’eau de façon permanente ou temporaire et abritant une végétation et une faune particulière.

Elles exercent trois fonctions principales :

– Refuge de biodiversité floristique et faunistique (oiseaux, amphibiens, insectes, …) ;

– Filtration et épuration des eaux de ruissellement arrivant aux captages d’eau potable ou dans l’aire marine protégée ;

– Stockage de l’eau en période hivernale et restitution en période sèche.

 

Belle-Île est dans un contexte particulier de gestion de la ressource en eau : l’île est autonome en eau potable, uniquement issue de l’eau de ruissellement, récupérée en fonds de vallons par plusieurs retenues d’eau et captages. La préservation voire la restauration des zones humides situées le long des cours d’eau d’accumulation du ruissellement et en fonds de vallon est donc essentielle.

 

FOCUS : LE PROGRAMME PLURIANNUEL D’ACTIONS « MILIEUX HUMIDES »

En 2018, un inventaire précis des zones humides de Belle-Île, réalisé par un bureau d’études a permis de déterminer 6 secteurs prioritaires d’actions : le marais de Ster Vraz, les landes humides de l’Apothicairerie, le vallon de Donnant, les prairies de Runello, les prairies de Radennec et la roselière de Moulin Gouch. Ces zones sont particulièrement importantes en termes de biodiversité, d’épuration et de stockage de l’eau, et soumises pour certaines à des menaces de fermeture par la déprise agricole et l’enfrichement.

Un programme d’actions a ainsi été établit sur 8 ans et sera mis en œuvre dès l’été 2020 par l’équipe des gardes du littoral, avec pour objectifs :

  • Restauration ;
  • Réouverture des paysages ;
  • Réouverture des fonds de vallons pour une éventuelle exploitation agricole.

 

OPERATION DE DEMONSTRATION SUR STER VRAZ

Le marais de Ster Vraz est la plus grande et la plus connue des zones humides de l’île, constituée d’une grande roselière et des prairies humides en amont du vallon, aujourd’hui menacées de fermeture par la prolifération des saules au détriment des surface d’eau libre et des roseaux et par l’enfrichement.

Le marais a fait l’objet d’une première opération de coupe de saules en 2016, financée par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et le Département du Morbihan. De nouvelles coupes sont prévues entre 2020 et 2024.

 

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