DES PRATIQUES TRADITIONNELLEMENT EXTENSIVES

L’espace limité du territoire n’a jamais permis l’installation d’une agriculture intensive à l’image du continent. Ce modèle agricole « traditionnel » associé aux spécificités bioclimatiques du territoire a permis l’expression du potentiel écologique de l’île, et d’une diversité floristique exceptionnelle à l’échelle bretonne. Belle-Île est ainsi reconnue par la Région Bretagne comme une zone d’action prioritaire pour l’agroécologie pour ses prairies. Deux études menées par le Conservatoire Botanique national de Brest entre 2018 et 2020 ont permis une meilleure compréhension de ces milieux atypiques.

De la collaboration entre les exploitants agricoles, la communauté de communes, la politique agricole européenne, la région Bretagne et le Conservatoire Botanique national de Brest, dépend le maintien des prairies à forte diversité biologique de Belle-Île… Un défi face à la menace de déprise et d’enfrichement mais qui trouve dans la relocalisation des productions une véritable aubaine.

 

LES MAEC : UN OUTIL DE VALORISATION DE L’AGRICULTURE

Depuis 2015, la Communauté de communes anime le Projet Agro-environnemental et climatique de l’île, co-construit avec les acteurs du territoire.

Mis à jour en 2022, il a permis de redéfinir la stratégie agro-environnemental de l’île, et des actions prioritaires parmis lesquelles :

Il ouvre le droit aux agriculteurs de bénéficier de Mesures Agro-environnementales et Climatiques (MAEC) : l’exploitant s’engage, soit à maintenir des pratiques vertueuses pour l’environnement, soit à restaurer des milieux dégradés selon un cahier des charges précis, en contrepartie d’une indemnisation financière. Elles peuvent être contractualisées à l’échelle de l’exploitation (MAEC Système) ou de la parcelle (MAEC localisées).

Aujourd’hui, 80% des exploitants de l’île sont engagés dans une dynamique agro-environnementale (MAEC systèmes, localisées et Agriculture biologique confondus). En termes de surface engagée en proportion de la Surface Agricole Utile, Belle-Île est le territoire ayant contractualisé le plus de MAEC en Bretagne.

 

Le temps de travail consacré à l’élaboration et à l’animation du PAEC ainsi qu’à la réalisation de diagnostics agro-écologiques des exploitations est co-financé par le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.

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