Tourisme

Publié le mercredi 30 novembre 2022

RETOUR À LA NORMALE, PICS DE FRÉQUENTATIONS ET AFFLUX DES RANDONNEURS

Après deux années marquées par la pandémie de COVID19, les quelques 390 500 débarquements d’avril à octobre 2022 témoignent d’un flux de visiteurs relativement normal pour notre île.

En effet, et au-delà des ressentis, ce flux n’est que de 4 % supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 (375 500 débarquements).

 

 

À cette vision d’ensemble rassurante, certains caractères propres à la saison 2022 doivent être relevés :

Des pics de fréquentations printaniers dont nous avions perdu l’habitude

Les visiteurs du Grand-ouest et du Bassin-parisien sont de retour en avril, mai et juin, alors que les ponts étaient peu nombreux. Cette forte attractivité s’est traduite par des vagues de fortes affluences, dont nous avions peut-être un peu perdu l’habitude, du fait des restrictions sanitaires des 2 printemps précédents. Cette redécouverte a collectivement posé de nombreuses questions, avec pour crainte la saturation de nos services, de nos réseaux, de nos commerces et la capacité de nos ressources à faire face.

Une croissance très nette du nombre de randonneurs

Il est évident que les atouts de notre île sont en phase avec l’attente croissante de Nature. Comme ailleurs, dans de nombreux territoires préservés, la part de randonneurs a fortement augmenté en 2022 par rapport à ce que nous connaissions antérieurement.

Les compteurs installés sur le sentier côtier ont enregistré, sur la saison 2022, une croissance de passage de 15 à 34 % par rapport à 2021. Cet afflux a trouvé son paroxysme au printemps et en septembre. Autre indicateur de cette évolution, le service de transport public (Belle-Ile-Bus) a dû faire face à un afflux de voyageurs-randonneurs frôlant les + 50 % d’avril à juin (71 000 voyages contre 47 500 en 2019) ainsi qu’en septembre-octobre (29 000 voyages contre 18 000 en 2019).

Face aux problèmes induits, les maires ont alors décidé d’obliger le port d’embouts caoutchouc sur les bâtons de marche et le service Belle-Ile-Bus a dû activer de nombreux renforts de bus.

Au-delà des problèmes posés, il apparait que, sans les randonneurs, le niveau de fréquentation de notre île aurait été, en 2022, inférieur à 2019.

Une arrière-saison boostée par une très belle météo et un événement

Fort du plébiscite de la randonnée et d’une météo estivale, le nombre de débarquements en septembre et en octobre a cru de 21,5 % par rapport à 2019 (75 300 débarquements contre 61 900 en 2019). Cette belle attractivité, boostée par le Trail, s’est poursuivie sur les vacances d’automne. Comme en témoigne très bien le doublement (2022 par rapport à 2019) du nombre d’usagers du Belle-Ile-Bus, sur le week-end du 1er novembre.

 

L’attractivité 2022 de l’Office de Tourisme est aussi le témoin de cette belle saison.

Avec plus de 100 000 personnes accueillis dans les locaux, 1 070 100 connexions au site Internet, 23 100 demandes d’informations téléphoniques et une augmentation de 5 % des séjours clés en main vendus, notre Office confirme sa place centrale, autant pour la préparation des vacances à Belle-Ile que pour l’organisation des séjours une fois sur place. Il est clairement un levier de notre action, qui doit contribuer tantôt à atténuer les pics de fréquentations, tantôt à maintenir, sur les ailes de saison, un niveau de fréquentation suffisant pour notre économie.

 

RENFORCER NOTRE CAPACITÉ D’OBSERVATION TOURISTIQUE

Ce bilan de saison a fait l’objet, le 14 novembre dernier, d’un échange nourri au sein du COmité de DIRection de l’Office de Tourisme. 

Ses membres, élus intercommunaux (11) et représentants des acteurs touristiques (10), ont abordé la nécessité de renforcer notre capacité d’observation touristique. Le suivi des débarquements à Belle-Ile et les autres données à notre disposition ne suffisent pas car elles ne permettent ni d’évaluer suffisamment le nombre de personnes sur l’île à un instant T (durée des séjours), ni d’appréhender la dynamique économique induite par notre attractivité touristique.

Ces informations sont plus que jamais nécessaires pour gérer, adapter et anticiper. De plus, il est essentiel d’objectiver les choses et de partager largement la réalité des chiffres car ils divergent souvent des ressentis qui n’en sont pas moins légitimes.

Ainsi, l’établissement d’un observatoire touristique plus robuste, coconstruit par l’Office de Tourisme et la Communauté de Communes de Belle-Île-en-Mer, a été défini comme un axe de travail fort pour l’année 2023.

 

 

Quelques chiffres à connaître :
– La capacité d’hébergements touristiques de Belle-Ile-en-Mer est estimée à 29 000 lits touristiques, intégrant les résidences secondaires et constituée à 33 % par des lits marchands (locations de meublés, hôtels, campings, …). Cette capacité d’accueil permet de répondre aux quelques 1 500 000 nuitées touristiques annuelles ;
– Depuis 5 ans (or 2020, année de paroxysme de la crise sanitaire), le nombre de débarquement annuel s’établit entre 400 000 et 420 000. Le port de Palais concentre + de 95 % des flux « arrivée-départ ».

Partager cette page sur :